© 2011 |
MON DON DE NAISSANCE ME PERMET D APPORTER AIDE ET RECONFORT A TOUS. TAROT DE MARSEILLE Parmi les traces les plus anciennes qui ont été trouvées, il y a les tarots de Jean Noblet vers 1650, de Jean Dodal vers1701, et de Nicolas Conver en 1760. Mais bien des thèmes se retrouvent déjà sur les tarots enluminés de Visconti et de Charles VI, datant du milieu du XVe siècle. Bien des thèses différentes et souvent contradictoires existent concernant l'histoire du tarot de Marseille avant ces œuvres d'art du XVe siècle en Italie. Plusieurs pistes ou sources se croisent, selon qu'on considère le tarot de Marseille comme un jeu de cartes, un objet historique médiéval ou un outil dédié à la divination, ce qu'il est tout à la fois. Historiens des jeux de cartes et ésotéristes ne s'accordent pas, et sont même très divisés entre eux. Les ésotéristes et amateurs de cartomancie racontent d'ordinaire que, dans l'Antiquité, il aurait existé des jeux de cartes divinatoires en Egypte comme un mythique tarot Egyptien ou "livre de Thot", très proche du tarot de Marseille selon eux (mais rien de semblable n'a jamais été trouvé par l'archéologie), et enGrèce, amenés, a-t-on dit souvent, par les gitans (qui étymologiquement signifie venant d'Égypte), peuple d'origine indienne. Cette culture des cartes divinatoires pourrait donc être originaire d'Inde, bien que les jeux de cartes eux-mêmes seraient originaires de Chine, et parvenus en Europe par les biais des Arabes sous le nom de naibi, selon les historiens. Concernant les arts divinatoires semblables à la cartomancie dans l'Antiquité, auxquels les ésotéristes veulent rattacher le tarot de Marseille (ce qui est historiquement contestable), Cicéron signale, dans son "De la divination", le tirage des "sorts" (des lamelles d'écorce avec des symboles) au temple de Fortuna à Péneste, et Plutarque, à la fin du Ier siècle, se plaint, dans ses "Dialogues pythiques", des charlatans hantant les abords des temples, qui proposent "aux femmes et aux valets" des oracles obtenus à partir de "tablettes" tirées au hasard. Une telle forme de divination populaire existait donc bien avant l'arrivée des premiers Gitans, ce qui fragilise la thèse si souvent affirmée d'une origine indienne ou passant par ces nomades lors de leur prétendu séjour en Egypte, qui relève du mythe. Cependant, depuis la chute de l'empire romain, il faudra attendre la fin du XVIIIe siècle pour entendre parler de cartomancie - et pas encore avec le tarot de Marseille -, d'abord en France semble-t-il, ces pratiques étant totalement absentes de tous les procès de sorcellerie. La doxa des ésotéristes et "tarologues" autoproclamés semble très loin des réalités historiques. Une thèse récente, défendue par Daimonax (Tarot de Dionysos) reconnaît dans les images du tarot de Marseille la transposition d'une ancienne iconographie romaine liée aux cultes de Bacchus et ses rituels initiatiques, et voit une transmission depuis le monde du théâtre de l'Antiquité tardive, sous le patronage de Dionysos-Bacchus, jusqu'au Moyen Age par le truchement des professionnels itinérants du spectacle populaire, les anciens "bohémiens", suivant un chemin semblable, si ce n'est pas le même, qui mène de l'ancienne comédie atellane romaine (et osque auparavant) jusqu'à la commedia dell'arte ou certaines marionnettes lyonnaises comme Polichinelle, anciennement Maccus. Cette approche bouleverse toutes les exégèses faites sur ces allégories et rendent caducs tous les commentaires et interprétations passés sur le sens de ces images. D'autres thèses existent encore sur les origines du tarot de Marseille et de son imagerie, comme celle de Daniel Rodes et Encarna Sanchez qu´ont trouvé beaucoup de liens entre le tarot et la philosophie des cathares medievaux. LE TAROT DIVINATOIREEn fait d'historique, il s'agit plutôt d'un mythe qui remonterait au temps des Pharaons. Il s'agirait de 22 gravures transmises par le dieuThot, messager des dieux auprès des Hommes. Moïse qui avait été recueilli par les égyptiens et considéré comme le frère de Pharaon a été élevé dans l'enseignement des prêtres et aurait pris connaissance de ces tableaux. Lors de la fuite des Juifs hors d'Egypte, Moïse aurait transmis sa connaissance à son peuple par un alphabet qui est constitué de 22 lettres. Certains chercheurs sont convaincus d'un héritage antique (égyptien, chinois, indien, judaïque, grec, romain ...) qui en fin de compte se serait matérialisé, sous une forme christianisée, dans les sujets allégoriques du Tarot. D'aucuns souligneront plus particulièrement l'aspect alchimique tandis que d'autres préféreront mettre en relief les apports platonicens et pythagoriciens de la seconde moitié du XVè siècle en Italie du Nord notamment florentins : Néoplastonisme médicéen. |
![]() |
Tarot |